۱۳۹۴ تیر ۱۴, یکشنبه

اعدام گروهی سربازان سوری توسط نوجوانان داعش +ویدئو

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تروریستهای گروه اسلامی/تروریستی داعش با انتشار ویدیوی دیگری جنایات خود را به رخ جهانیان کشاندند 
این گروه اسلامی/تروریستی  در ویدیویی که به تازگی منتشر کرده ۲۵ تن ازسربازان  ارتش سوریه را در ملاء عام توسط نوجوانان اعضای این گروه اعدام کرده است
این جنایت در شهر تاریخی تدمر (استان حمص در مرکز سوریه) در مقابل یکی از معروف ترین آثار باستانی این شهر و در بین تماشاچیانی که به آنجا آمده بودند انجام شد.
در ابتدای این ویدیو صحنه هایی از درگیری در مناطق مختلف را به تصویر میکشند و سپس اسرای سوری را نشان میدهند که به اتاقی برده و حبس میکنند گویا به تازگی به اسارت درآمده اند. سپس نشان داده میشود که از اتاق حبس به طور ستونی خارج شده در حالی که هر اسیر سوری را  یک تروریست داعشی همراهی میکند.
سپس به وسلیه خودروهای نظامی اسرا را به محوطه آثار باستانی تدمر منتقل میکنند در حالی که تماشاچیان  دور تا دور موقعیت روی پله ها نشسته و قصد تماشای این جنایت را دارند.
در نهایت اسرای سوری با دستان بسته به روی زانو قرار گرفته و جلادان نوجوان داعش که در بالای سر آن ها قرار گرفته اند با اسلحه کمری به سر نیروهای سوری شلیک کرده و آنها را اعدام میکنند.
برای مشاهده ویدئو اینجا را کلیک کنید.

زغدی: اسلام، هیچ شرط و مرز سنی برای ازدواج نگذاشته است، حتی کودکان دبستانی هم می‌توانند ازدواج کنند!+

زغدی: اسلام، هیچ شرط و مرز سنی برای ازدواج نگذاشته است، حتی کودکان دبستانی هم می‌توانند ازدواج کنند!+ویدئو

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حسن رحیم پور ازغدی تاکنون کتاب‌ها و مقاله‌هایی در مورد مباحث دینی و ایدئولوژی حکومت موقت  جمهوری  اسلامی نوشته‌است. او سخنرانی‌های بسیاری در دانشگاه‌ها و سازمان‌های دولتی ایران انجام داده‌است،که این سخنرانی وی واقعا جای تفکر بر اندیشه های اسلامی دارد و باید تاسف خورد به حال حامیان و  باور مندان اسلام که تمامی فکر و ذکر در این باور به مسائل جنسی میباشد.

داعش ده ها نفر را به اتهام روزه خواری به تیر چراغ برق بست !+ویدئو


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ویدئویی در شبکه های اجتماعی  منتشر شده که  دهها نفر از افراد ساکن یکی از شهرهای تحت کنترل گروه اسلامی/تروریستی داعش را نشان می دهد که ظاهرا به اتهام روزه خواری به ستون های برق وسط خیابان بسته شده اند.
برای مشاهده ویدئو  اینجا را کلیک کنید

آگهی علنی فروش مواد مخدر در خیابانها!


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خبرگزاری تسنیم وابسته به سپاه با انتشار یک عکس اعلام کرده است که این روزها مردم در برخی از خیابان‌ها و معابر پایتخت شاهد تبلیغات علنی فروشندگان شیشه و هروئین آن هم با قیمت مناسب هستند!
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23 juin 2015
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Au cours de la dernière décennie, notre pays a suivi une voie qui s’avère être l’une des plus coûteuses de son histoire sur le plan écologique. Cette « croissance à des taux dignes de la Chine » si hautement célébrée a été obtenue au prix d’un modèle primaire-extractif-exportateur qui loin de nous projeter dans le XXIe siècle nous ramène — politiquement et économiquement — aux pires moments du XIXe. Concentration, priorité à l’étranger et re-primarisation, c’est-à-dire : recul de la part des activités manufacturières et avancées du secteur primaire, ont été les effets et les caractéristiques macro-économiques essentielles de ce style de croissance



En dépit de la rhétorique anti-néolibérale, la voie structurelle suivie par le kirchnerisme affiche une très grande continuité avec les politiques fondamentales suivies entre les années 70 à 90. Le fait que reste pleinement en vigueur la Loi sur les Investissements Étrangers (Loi Nº 21.382 ratifiée par la Dictature et confirmée par le Décret 1853/93) ainsi que les politiques suivies dans l’élevage, la biotechnologie, la pêche, l’exploitation forestière, les mines, les hydrocarbures et l’énergie, ont fortifié un système qui garantit au capital multinational l’accès illimité aux richesses naturelles du pays et à leur contrôle. Sous ce régime, on assiste à la consolidation et à l’intensification d’un modèle basé sur l’exploitation intensive de la Nature. Les exportations de matières premières étaient de 8,644 milliards de dollars US en 2 000 et ont bondi à 19,282 milliards de dollars en 2010, soit 69,2 % du total des exportations. Alors que, pendant la décennie des années 90, 331 millions de tonnes de matières premières ont été exportées, ce total a dépassé les 585 millions de tonnes pour la première décennie des années 2000.

Le territoire national a été l’objet d’un drastique processus de fragmentation entre les mains de grands capitaux qui l’ont réduit, en fait, en « réserve écologique » pour l’approvisionnement primaire-énergétique des chaînes mondiales de valeur. L’extension des zones entièrement vouées à l’extraction minière a profondément redessiné les régions aujourd’hui converties en un quadrillage de secteurs mono-exportateurs de matières premières sous le contrôle technologique, commercial et financier des grandes multinationales.

Les implications environnementales et politiques du « modèle » ne permettent aucun triomphalisme insensé. Un simple regard jeté sur quelques-uns des éléments de l’ensemble, lourds de conséquences, suffit pour comprendre que nous venons de vivre une décennie tragique.

La grande culture intensive du soja et les profondes blessures qu’entraînent les expropriations qui en sont la conséquence



Ces dix dernières années, on a vu une phénoménale accélération de l’extension de la culture du soja qui avait commencé au milieu des années 90. Entre 2003 et 2012, la culture du soja transgénique est passée de 13 à 20 millions d’hectares et a fini par représenter 56 % du total des surfaces cultivées. Les zones qui ont connu la plus forte croissance de cette culture se situent dans les écosystèmes les plus fragiles de la région du Chaco. C’est là que cette culture a prospéré, en raison de sa grande capacité biologique à capter l’eau et les nutriments au détriment d’autres espèces, au détriment des forêts naturelles et des populations locales. Et c’est ainsi que l’on a intensifié la dégradation des sols et l’exportation d’eau et de nutriments. (1) L’extension des monocultures implique par elle-même une érosion phénoménale de la biodiversité avec des pertes pour la flore, la faune et des atteintes portées aux habitats y compris humains. Et cela s’aggrave avec la pollution massive et à grande échelle spatio-temporelle que suppose la technologie transgénique combinée à l’emploi de pesticides et de fertilisants chimiques. Seul le glyphosate (Roundup) a connu une croissance plus spectaculaire que le soja. Des 38 millions de litres utilisés en 1996, on est passé à plus de 300 millions de litres en 2012. Et nous savons qu’il s’agit d’un herbicide à large spectre, qu’il est bio-accumulatif, qu’il présente des effets cancérigènes et qu’il est cause de mutations génétiques (Carrasco, 2010). Il se concentre dans les corps et les cours d’eau et se transmet aux organismes vivants. Il est désormais prouvé qu’on le retrouve dans le lait maternel (Pignatti, 2010) tout comme sont prouvés ses effets mortels sur la santé des populations soumises à son épandage par moyens aériens.(2)

Déforestation : spoliation des terres et mort de l’eau demain



L’extension des monocultures a entraîné l’extension de la déforestation. Entre 2004 et 2012, les bulldozers ont dessouché 2.501.912 ha de forêts originelles. Cela implique la spoliation et la concentration de terres agricoles, l’expulsion de la population paysanne et indigène, l’érosion de la sécurité alimentaire et la détérioration des nappes aquifères. Plusieurs études comptabilisent plus de 200.000 familles paysannes déplacées au cours de la dernière décennie qui s’ajoutent à la disparition de plus de 100.000 fermes selon le dernier recensement effectué sur le secteur agricole, 44 % étant des fermes de moins de 5 ha. En contrepartie, la concentration ne cesse de croître : en 2010, plus de 50 % de la production de soja a été contrôlée par 3 % du total des producteurs exploitant des propriétés de plus de 5 000 ha.

La disparition d’une si considérable superficie de forêts affecte les sols et le cycle des nutriments, accélère l’érosion et modifie les taux naturels des ruissellements, altère le débit des rivières, le comportement biotique des écosystèmes fluviaux et accroît les risques et les pertes dues aux inondations et aux sècheresses. Si on ajoute cela aux impacts des fertilisants chimiques et des pesticides, le modèle « culture-de-soja-sur-déforestation »représente une énorme accumulation d’empoisonnement à long terme du plus vaste bassin fluvial du pays : celui Río Paraná-Rio de La Plata.

Extraction minière à grande échelle : ou comment on dynamite les têtes de bassins Si la législation des années 90 avait ouvert la porte à une totale aliénation des richesses du sous-sol au profit du grand capital multinational, durant ces dix dernières années cette réalité a pris une tournure épouvantable. En plus de garantir par des aides fiscales la rentabilité des investissements privés, le fort élan impulsé à l’activité minière à grande échelle par le kirchenerisme a signifié une dommageable atteinte aux sources et aux rivières vitales pour les populations de la Cordillère. (3). Soulignons également qu’il s’agit d’une activité énergo-intensive à très faible incidence sur la création d’emplois qui entraîne des effets destructeurs sur les économies locales. Malgré ce constat et la forte résistance populaire provoquée par l’extension de cette activité, le Gouvernement a développé les politiques d’alliance avec le capital minier multinational et avec les directions provinciales pro-industrie minière, même au prix d’une escalade dans la répression et la criminalisation de la protestation sociale.

Dilapidation des réserves énergétiques du pays



Le maintien, durant ces quasi dix dernières années, du régime de privatisation et de libéralisation des ressources pétrolières du pays, — régime mis en place par la néfaste Loi 24.145/92 —, entraîne une incontournable corresponsabilité dans le pillage de YPF (b) et la dilapidation des réserves pétrolières stratégiques du pays. La tardive et incomplète renationalisation de YPF apparaît comme une action compensatoire extrêmement limitée et inefficace pour couvrir ce coûteux passif écologique. Au moment de la renationalisation, les réserves de pétrole représentaient seulement 34 % de celles que REPSOL avait acquises en 1999, et les réserves de gaz s’élevaient à peine à 24 %. Pendant ce temps, la société espagnole REPSOL avait rapatrié 97 % des bénéfices tirés de YPF entre 2003 et 2007 ; en outre, entre 2008 et 2010, elle a eu des bénéfices pour un montant dépassant le plafond autorisé [14,9 milliards de dollars sur des bénéfices déclarés de 12,9 milliards de dollars). Le pays se trouve donc au bord de la paralysie énergétique et face à une extrême vulnérabilité structurelle.

Comme quand on se débat au bord de la noyade, on recourt aujourd’hui à des mesures extrêmes pour tenter de pallier à court terme à l’asphyxie provoquée par la perte de l’auto-approvisionnement énergétique. C’est exactement ainsi qu’il faut comprendre la forte impulsion donnée à l’exploration de gisements non-conventionnels (shale oil et shale gas) qui font appel à la fracture hydraulique, une technologie hautement polluante, qui comporte de très grands risques pour l’environnement et qui est interdite dans de nombreux pays européens ainsi que dans certains États des USA et du Canada. Et, en plus du fracking, on réactive le Plan Nucléaire National avec l’accélération de la construction de Atucha II et le projet d’une quatrième centrale nucléaire sur les rives du Pilcomayo, ce qui ne suppose rien de moins que l’ajout d’une menace nucléaire dans le bassin aquifère le plus vaste et le plus peuplé du pays (bassin Paraná/Río de La Plata).

En définitive, le modèle « productif » et énergétique mis en place au cours de cette décennie nous laisse une inestimable mutilation écocide qui, au final, ébauche une situation critique où sont réunies la concentration, la pollution et les dommages causés au patrimoine environnemental. Loin d’une « décennie gagnée », nous assistons à un phénoménal processus de spoliation et de pillage des ressources concrètes et essentielles à long terme vitales pour la viabilité économique de la société tout entière.

De telles politiques ont signifié, en termes de durabilité et de souveraineté territoriale, alimentaire, hydrique et énergétique, infiniment plus qu’une « décennie perdue ». Nous parlons d’un avenir compromis pour plusieurs générations. Le miroir aux alouettes du progrès fondé sur l’extractivisme minier prétend poser un dilemme entre droits sociaux versus droits environnementaux. Cependant, il n’y a pas d’atteinte à l’environnement qui n’implique pas une atteinte aux droits fondamentaux des humains.

S’il est vrai que, dans bien des aspects, cette décennie a représenté une avancée dans la restitution et la récupération de droits, il faut aussi insister sur le fait que l’on a vu s’ouvrir un nouveau cycle dans la violation des droits des citoyens. Droits les plus élémentaires des populations victimes des épandages de pesticides par les airs, intoxiquées à grande échelle, victimes du dynamitage et de la pollution massive de leurs sources d’eau potable, de leurs sols et de leur atmosphère, populations harcelées et réprimées. Dans les provinces, on a assisté au développement du féo-déralisme (c) extractiviste : les revenus induits par l’activité fondée sur le schéma « production et exportation de matières premières agricoles puis importation des produits manufacturés » a très faiblement fait progresser la démocratisation de la société. C’est, au contraire, le « rentisme » (d), le clientélisme et la corruption qui sont en expansion. S’il est vrai qu’on a assisté à un rattrapage du niveau des salaires et de l’emploi, il est également vrai que la population captive est en augmentation, soumise à des chefs qui gèrent des politiques et des subventions. Les mouvements socio-environnementaux ont connu des morts suite à des répressions, des centaines de personnes ont été illégalement emprisonnées et poursuivies en Justice. Des plébiscites ont été interdits (Calingasta, Andalgalá, Tinogasta, Famatina et Chilecito) au nom de la démocratie et de la Constitution et ce, toujours au bénéfice des grandes sociétés. En définitive, l’équation politique de l’extractivisme se résume à la combinaison de la déprédation des écosystèmes, la dégradation des conditions sanitaires, la violation des Droits et la détérioration des conditions d’exercice d’une véritable démocratie.

S’il est indéniable que le taux de pauvreté par manque de revenus a diminué, il est tout aussi vrai que la pauvreté et l’inégalité écologiques ont augmenté. En termes écologiques, un pauvre est une personne mal nourrie, victime de la pollution, du manque d’eau, privée de l’accès à l’énergie minimum nécessaire, chassée de son habitat et forcée à vivre dans des zones insalubres et/ou à risques. Dans ces termes, nous sommes devenus une société plus pauvre. Mais aussi plus inégalitaire et plus vulnérable.

Enfin, en termes géopolitiques, nous sommes une société plus dépendante. L’extractivisme implique une dynamique d’aliénation territoriale. La dépendance s’imprime dans les formes géographiques. C’est le capital, et non l’État, qui dispose et qui fait usage du territoire à sa convenance. Cela implique, en outre, une phénoménale captation de plus-value écologique : les méga-exploitations minières, non seulement impliquent la destruction, la dégradation et la perte de capacité productive des écosystèmes locaux, mais aussi le transfert net d’actifs écologiques de ces territoires vers d’autres où ils sont finalement transformés et consommés.

En définitive, nous pensons qu’en suivant cette voie, nous sommes très loin d’un processus réformiste « qui vise à plus », autrement dit d’un processus qui, pour atteindre de meilleurs niveaux de démocratisation réelle, doit garder le même cap et approfondir son modèle. Au contraire, la question se pose de savoir si ce modèle-là n’est pas précisément le principal problème et non pas la solution. Si on veut consolider la souveraineté populaire au moyen de plus hauts niveaux d’égalité, de justice sociale et de mise en oeuvre de droits, il faut exiger un changement à 180º du « modèle » et non pas son perfectionnement.

(a) — En Amérique hispanophone, le terme « extractivisme » se rapporte aux industries extractives au sens strict (mines et hydrocarbures) ... Il est utilisé pour désigner de façon plus générale l’accélération de toutes les activités d’exploitation des ressources naturelles à échelle industrielle (y compris l’agro-industrie et jusqu’aux infrastructures facilitant les activités d’extraction), ainsi que la place centrale de ces secteurs d’activité pour les économies exportatrices de matières premières. [d’après Wikipedia]

(b) — YPF, [Yacimientos Petrolíferos Fiscales] (Gisement Pétrolifère d’État), est la plus grande entreprise d’Argentine dédiée à l’exploitation, l’exploration, la distillation, la distribution et la vente de pétrole et de ses dérivés. [d’après Wikipedia]

(c ) — L’auteur qualifie ainsi la politique des administrations des provinces minières de la Cordillère qui prétendent abusivement s’approprier les richesses naturelles de leur sous-sol — y compris les glaciers —, au nom du « fédéralisme » et contre le gouvernement central...

(d) — On qualifie de « rentista » une économie qui repose sur des rentes extérieures substantielles (hydrocarbures, mines, matières agricoles, etc.)

Notes :

(1) — Pour 1 tonne de soja, ce sont 1 000 m3 d’eau et une énorme quantité de nutriments basiques qui sont exportés, ce qui se traduit par un appauvrissement des sols et une perte des récoltes chiffrée entre 19 et 30 tonnes par campagne (GRAIN, 2013). L’étude effectuée par GRAIN précise que, pour une production de 47 380 222 tonnes de soja (campagne 2006/2007), il faut utiliser 1 148 970,39 tonnes de nitrate, 255 853,20 tonnes de phosphore, 795 987,73 tonnes de potassium, 123 188,58 tonnes de calcium, 132 664,62 tonnes de soufre et 331,66 tonnes de bore.

(2) — le Service de Néonatalogie de l’Hôpital Perrando (Resistencia, Chaco) note que les cas de malformations chez les nouveau-nés sont passés de 46 en 1997, à 186 en 2008. L’an dernier, lors d’un procès historique intenté par les Mères de Itunzaigó (Ciudad de Córdoba), l’incidence des épandages aériens de pesticides a été prouvée dans les cas de cancer chez l’enfant et l’adulte ; malgré cela, le tribunal a rendu une sentence historique qui condamne les auteurs des épandages, mais non les grandes firmes et les fonctionnaires du gouvernement qui soutiennent et impulsent le « modèle ».

(3) — Sur les impacts socio-environnementaux de la grande industrie minière, voir Voces de Alerta (2011) [Cris d’Alerte 2011]

Source : Journal de Notre Amérique no.4, Investig’Action, mai 2015. Lien :http://michelcollon.info/Le-Journal...


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La jeunesse, cible capitale pour l’Union Européenne

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4 juillet 2015
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Dès sa construction, l’Union Européenne a été pensée comme un outil au service de la bourgeoisie pour anéantir les conquêtes sociales et démocratiques du mouvement ouvrier.



C’est une machine pour opprimer les travailleurs qui n’a fait qu’accentuer leur exploitation en les mettant en concurrence. Pour se justifier, la construction européenne s’est cependant galvanisée de grands idéaux de progrès, d’universalisme, de liberté, etc., et se présente tout particulièrement comme une opportunité pour les jeunes. Voici en effet ce que l’on peut lire sur le site de la Commission européenne : « Plus de 75 millions de jeunes entre 15 et 25 ans vivent aujourd’hui en Europe. L’UE leur offre de nombreuses opportunités en développant des programmes pour accroître leur mobilité, leur permettre de parler plusieurs langues, et les inciter à s’impliquer davantage dans l’aventure européenne. » Pourtant, loin de cette vision idyllique, l’UE ne sert qu’à maintenir voire à accentuer la précarisation des jeunes. Tout d’abord, les jeunes sont les premières victimes du chômage. Le taux de chômage de moins de 25 ans atteint des sommets (23,5 %) à l’échelle européenne. Les pays qui subissent le plus les politiques d’austérité imposées par les dirigeants européens (l’Allemagne en tête) sont les plus touchés. La Grèce affiche un taux de chômage des jeunes de 57,3%. Pour l’Espagne, il atteint 56,5%. Les conséquences de la crise systémique du capitalisme dépassent cependant la question du chômage : elles touchent en son cœur la jeunesse et son avenir.


Si le taux de pauvreté moyen dans l’UE s’élève à 25,1 % en 2012, selon les statistiques officielles, il grimpe à 31,3 % chez les 16-24 ans.
Cette hausse de la pauvreté est concomitante à la précarisation et la baisse des revenus qui frappent les peuples d’Europe. En Grèce, en Espagne et au Portugal, par exemple, les salaires minimums pour les jeunes avoisinent les 500€ à temps plein. En outre, leur précarité s’accentue avec la multiplication des contrats à durée déterminée, des temps partiels et des stages. Les entreprises culpabilisent les jeunes en leur renvoyant des nécessités de compétitivité, alors même que toutes les mesures européennes surl’éducation ont contribué à mettre en concurrence les jeunes des différents pays en détruisant progressivement la valeur des diplômes et en faisant de l’université un milieu de plus en plus élitiste, qui reproduit toutes les logiques de domination économique, sociale et culturelle.

Le processus en cours a pour objectif de mettre en correspondance le système éducatif avec les nouvelles exigences de l’économie capitaliste. Après l’ère de la « massification », l’enseignement est à l’ère de la « marchandisation » et se rapproche de plus en plus d’un service privatisé par les grandes entreprises.

Depuis 1998, le Processus de Bologne a amorcé des réformes structurelles dans le système universitaire de tous les pays d’Europe, avec pour objectif de construire « l’enseignement supérieur le plus compétitif au monde ». En France, cela s’est traduit par la loi LRU (qui a soumis les universités aux logiques néolibérales, fixant aux conditions d’enseignements des obligations de performance et de rentabilité économique par un désengagement massif de l’État). La création d’un marché européen de l’emploi n’a fait qu’accroître ces dynamiques.

La propagande des médias dominants au service des dirigeants politiques sur la jeunesse consiste à relayer l’illusion que l’UE aurait fait de la jeunesse une « priorité ». Pour justifier cette promesse, un certain nombre de programmes ont été mis en place, en particulier afin de promouvoir la « mobilité ». Tous sont des leurres qui ne font que renforcer les inégalités économiques inhérentes au système capitaliste. Ainsi, le programme Leonardo par exemple, qui se présente comme « un programme mis en place par l’Union Européenne ayant pour but la mise en œuvre d’une politique de formation professionnelle en Europe » s’apparente en fait à du travail gratuit, où les jeunes sont payés une misère. C’est l’une des nombreuses manières que les capitalistes ont trouvées pour exploiter les jeunes en dépit des lois en les payant en dessous de tous les minima sociaux.

Le célèbre programme Erasmus est lui aussi particulièrement discriminant et contribue pleinement au renforcement des inégalités déjà existantes dans un système éducatif qui n’a pour projet que de reproduire les inégalités sociales qui lui préexistent. En effet, s’il entend permettre aux étudiants de faire leurs études à l’étranger, elle ne le permet que pour ceux qui en ont les moyens. Alors même que les étudiants en France sont plus de la moitié à vivre dans la difficulté financière, le manque de moyens (près de la moitié vit en dessous du seuil de pauvreté !) est encore plus criant quand il s’agit d’étudier à l’étranger. Plus de 20% renoncent à se soigner par manque de moyens, il est donc encore moins envisageable d’imaginer partir étudier à l’étranger.


Mais, le programme Erasmus est aussi discriminant parce qu’il sélectionne les étudiants en fonction de leurs résultats, alors que les statistiques montrent que la précarité renforce les difficultés scolaires. Le salariat, par exemple, favorise largement l’échec, simplement parce qu’il implique moins d’heures disponibles pour le travail scolaire.

L’hypocrisie totale des gouvernants européens vis-à-vis de la jeunesse est particulièrement criante lorsque l’on sort du cadre continental et que l’on replace les politiques de l’Union européenne dans le cadre du système impérialiste qu’elle alimente. Alors même qu’elle prétend défendre la jeunesse, l’UE organise un massacre institutionnel de masse, en particulier des jeunes qui veulent « tenter leur chance » en Europe, avec le maintien de la forteresse Europe, renforcée par l’agence FRONTEX, dont le budget est en permanente augmentation.

Source : Investig’Action